Interview
11.12.2025
Par
Lauren Boudard
On avoue : on est fans. Paysages fluorescents, tournesols célestes et crépuscules de feu : l’espagnole María Medem dessine la nature comme personne, et ça commence à se savoir. Venez, on vous montre.

Ta dernière BD, À cause d’une fleur, dépeint un futur à la Wall-E, où la Terre est devenue totalement stérile, sauf pour une fleur. Ça te fait flipper, la fin du monde ?

Oui, carrément. Dans À cause d’une fleur, je ne précise pas si l’histoire se déroule dans le futur, le passé ou à un moment indéterminé. Cette ambiguïté me plaît, car elle ne force pas une interprétation spécifique, mais la suggère simplement. Pour moi, elle se passe effectivement dans le futur. C'est difficile d'imaginer la fin du monde, mais ce qui me fait flipper, c'est le chemin que nous prenons vers un avenir avec encore plus d'inégalités déclenchées par la crise climatique, et la perte de la biosphère et des espèces...

Dans ton travail, la nature est omniprésente mais souvent transformée : le ciel peut être rose, les chevaux violets et les montagnes bleues. Pourquoi ?

Je travaille les couleurs par mémoire, de manière non réaliste. Je n'ai pas de mémoire photographique, donc je me remémore un moment précis, par exemple, une soirée d'été, et je colore le dessin avec les couleurs que j'associe à ce sentiment, qui ne sont pas réalistes mais très subjectives, très proches de la sensation de la chaleur, de l'odeur de l'herbe...

Maria Medem

Si tu devais choisir une scène de ta BD pour représenter ta relation avec la nature, ce serait laquelle et pourquoi ?

C’est difficile à dire ! Mais je dirais la scène où le personnage principal mange un sandwich au fromage sur une pierre pendant que le soleil se couche.

Tu as d’autres projets après À cause d’une fleur ?

Oui ! Je travaille actuellement sur quelques bandes dessinées. L'une d'elles devrait être publiée cette année, et la suivante l'année prochaine, si tout se passe bien !

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